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La tristesse est venue coloniser ma tête
Je l’avais oublié, chassée comme une bête
Jetée hors de ma vie, jetée hors de mon âme
La voilà revenue et mon corps la réclame
Pourquoi l’avoir reniée la tristesse est propice
Aux poètes heureux qui viennent des abysses
Pourquoi la repousser elle est belle parfois
Quand t’as le vague au cœur et que tes yeux larmoient
Et ma plume amoureuse de ses moments de spleen
Noircie la feuille blanche de rimes plus ou moins fine
Allez c’est aujourd’hui que ce joue le combat
Du triste troubadour qui sonne le joyeux glas
Mais l’important je sais c’est d’être bien sois même
Triste ou joyeux poète l’important c’est qu’on t’aime
Le 29/04/2013
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La terrasse est luisante et brillante de pluie
À travers la fenêtre je sens venir l’ennui
Hier le soleil nous réchauffait le corps
Aujourd’hui c’est le froid… il fait glacé dehors
Au loin les Pyrénées ont gardé leur blancheur
Soulignant de froidure les barques des pécheurs
On s’était dit voilà le soleil est venu
On jette nos manteaux on reste à moitié nu
Et maintenant le vent si froid et si mordant
Nous le fait regretter ce geste désolant
Les oiseaux sont tapis sous les tuiles du toit
Les chats se sont cachés sous le vieux tas de bois
Ils attendent comme moi qu’un rayon les réveille
Un rayon de bonheur… les rayons du soleil
Le 19 avril 2013
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J’n’ai pas roulé ma bosse dans toutes les rues du monde
J’ n’ai jamais vérifié que la terre était ronde
Je suis resté paisible à te regarder vivre
A respirer ton air qu’est le seul qui m’enivre
A manger ton regard à boire tes paroles
Rire de tes mots d’humours quand ils ne sont pas drôles
A te tenir la main, à courir sur la plage
Même si les gens nous disent que c’est plus de notre âge
Car vois-tu aujourd’hui comme tous ses matins
Je me dis que je t’aime avec toi je suis bien
Et si ça fait bientôt trente-cinq années d’amour
J’ai l’impression d’en être toujours au premier jour
De bloquer les secondes et n’être jamais vieux
Le temps passe si vite quand on est amoureux
Le 17 avril 2013
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On bâti chaque jour des murs de silence
Entourant d’isolant nos parois de souffrances
On accroche à nos lèvres un sourire fabriqué
Pour donner à nos âmes l’impression d’exister
On se ferme les yeux on se bouche les oreilles
On s’empêche de penser qu’il existe un soleil
On se ment sur la vie, sur t’éternellement
Sur l’étoile qui scintille là-haut, au firmament
Et les êtres si chers qui se sont envolés
Comme nuée d’hirondelles un soir de fin d’été
Te laissant un grand vide dans ta triste existence
On bâti chaque jour des murs de silence
le 14 avril 2013
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Ce matin je t’ai vu tu trainais sur la place
Avec toi ton fardeau qui ne te fait limasse
Tu attendais la pluie, nous ne la voulions pas
Tu souhaitais quelque ombre et il n’y en avait pas
T’évitant de justesse une mort douloureuse
Je me mis de côté d’un beau pas de danseuse
Et glissa lamentable dans l’eau du caniveau
M’étalant tout mon long sous l’œil des badauds
Je te maudis oh toi gastéropode laid
Qui m’a fait choir ainsi sur le froid du pavé
Mais un oiseau soudain me vengeât prestement
Il saisit l’animal le manga goulument
Pour l’escargot c’était un jour sans lendemain
Mais pour moi on se moque d’avoir glissé si bien
Le 11 avril 2013
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