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Je n'ai pas de futur mon présent continu
J’ai si peur de me perdre au hasard des chemins
J’ai perdu mon enfance, mon quartier et ma rue
Je voudrai tout revoir mais je n’regarde rien
Je me vois sangloter sur les photos jaunis
Regardant un enfant qui pourrait être moi
Mes souvenirs de gosse a jamais englouti
Sortent de la photo et me montre du doigt
Je revois mon copain et son sac de billes
Le regard triomphant d’avoir encore gagné
Levant les bras au ciel pour appeler des filles
Et courir vers sa mère pour aller se cacher
Je ressens les odeurs du miel et des épices
Qui embaumaient la rue ou était mon école
Le magasin du coin, Madame Devélice
Où nous rentrions en nage après une course folle
La mémoire est fidèle et les larmes humides
Devant tous ses copains que j’ai jadis connus
J’arrête ma narration car je suis si timide
Je n’ai pas de passé mon présent continu
Le 30/07/2013
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Un tout jeune canard de royale naissance
S’en allait visiter les près des environs
Afin de démontrer qu’il était plein d’aisance
Convoqua illico toute la population
Il fit construire aussi un château de papier
Et une estrade en bois avec des grilles autours
Ériger d’un seul bloc un énorme escalier
Recouvert d’un tapis de lin et de velours
Les gens venait nombreux attendant ce phénix
Il y avait des poules, des poussins, des dindons
La pintade et les siens qui aimait les remix
Avait même porté son vieil accordéon
Enfin il fit un signe et monta au perchoir
Sa voix était chétive et on l’entendait bien
Mais avec cette foule impossible de voir
Cet être auréolé par les medias du coin
Les coqs dans l’assistance se trémoussaient en cœur
La famille pintade faisait de la musique
Les dindons étaient tous de méchantes humeurs
Criait sur leurs voisins aux plumes magnifiques
A la fin du discours qu’on a bien attendu
Les poussins énervés demandaient aux parents
De lui décrire l’artiste car il ne l’avaient vu
Mais les poules étaient toujours aux abonnés absents
Moralité
Si tu veux te faire voir donne beaucoup plus d’amour
Dans un amphithéâtre des gradins sont autour
Le 26 juillet 2013
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Il y a des moments ou tout ce que tu fais ça foire
Des jours où on te prend pour la super bonne poire
Des jours ou tout fout l’camps et ou plus rien ne va
Des jours où c’est comme ça le bon t’en trouves pas
Où tu restes éveillé mais tu n’y comprends rien
Où tu repenses au soir et c’est déjà demain
Quand tu te prends soudain le pied dans le tapis
Quand ton petit orteil s’encastre dans l’bois du lit
Quand tu bois ton café que tu n’as pas sucré
Et que tu remets du sel sans seulement y penser
Que tu fais superman, à lever les rideaux
Tu tombes de ton échelle t’as « supermal » au dos
Alors avec ma tête et deux trois galaxies
Je me refais un monde peuplé de poésie
Avec des arbres à notes, des accords de musique
Des montagnes de claviers, des haut bois magnifiques
Des rivières de portées sans une altération
Faisant rouler les clefs qui jouent avec passion
Des cuivres étincelants brillants comme des soleils
Qui reprennent Aïda si cher à mes oreilles
Des églises de guitares aux rosaces ouvragées
Avec des toits de cordes aux reflets argentés
Et la peau des batteries qui construisent des phrases
Pour mettre du tempo je choisirais le jazz
Et voilà le pays d’un rêveur égaré
Que je construits chaque fois que tout vas de biais
Mais si comme moi aussi certain jour c’est la poisse
Venez dans mon pays il n’y a pas d’angoisse
Et sous le saule rieur il y a milles souhaits d’enfants
Partagent les avec moi du moins pour un instant
Le 22 juillet 2013
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Ecrasé et broyé dans l’univers hostile
Je ne suis qu’une vie qui ne tient qu’a un fil
Je joue le funambule sur la ligne de la main
Le pantin qui recule jusques aux lendemains
J’existe que dans ma tête et pas celle des gens
Je n’veux rien demander et je n’ai pas l’argent
Pour faire de moi quelqu’un reconnu et meilleur
Je ne veux surtout pas être un être supérieur
Je voudrai simplement démontrer que j’existe
Mettre un petit sourire sur mon âme trop triste
Qui est lourde des malheurs qu’elle ne cesse de porter
Ma thérapie ici : écrire et puis chanter
J’en ai plein ma besace j’ai tout à partager
Tout offrir tout donner mais jamais rien jeter
Un souvenir même triste reste ton souvenir
Il n’y a pas trente-six choix il faut vivre ou mourir
Le 08 juillet 2013
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