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J’ai commencé ma vie en comptant les buchettes
A la petite école sur la place du marché
Puis ce fut l’écriture avec l’encre violette
Et la « sergent major » si dur à maitriser
On dessinait des cannes, des ronds et des bâtons
Qui formaient sur la feuille des armées bien rangées
La langue entre les dents tu écrivais ton nom
C’était beau tout cela les pleins, les déliés
Maintenant l’écriture est un art mineur
L’ordi a tout classé, rangé et refroidi
Les gamins ont des « pads » comme j’avais mon quatre heure
C’est ainsi que se perdent les pages de la vie
L’odeur de mon école était particulière
Ça sentait bon le bois et le cuir des cartables
L’encre, les feuilles, la craie et la taille régulière
De ce crayon de bois qu’on pouvait effacer
Elle sentait aussi bon cette odeur de respect
Cette belle politesse qui se perd maintenant
On a lâché la bride on a démissionné
Où sont notre « morale » et nos « maitres »d’antan
Le 30/12/2013
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Rêve de sangliers (foret et sangliers)
A deux pas des maisons dans un bois d’épineux
J’ai contemple longtemps un couple d’animaux
Ils marchaient doucement et semblaient très heureux
Buvant de temps en temps dans une flaque d’eau
Puis il sorti du bois et parti vers la plage
Bien déserte il est vrai en ce début d’hiver
Ils semblaient bien connaitre le lieu et les passages
Et se retrouvèrent vite sur le bord de la mer
Le soleil rasant éclairait ce tableau
Faisant dessiner d’or les ombres tourmentés
le vent s’était calmé l’instant était trop beau
Le rêve est bien réel et je l’ai habité
Puis ils sont repartis sans même m’apercevoir
Vers leur point de verdure, vers leur havre de paix
Et ses deux sangliers m’ont raconté l’histoire
D’une nature sauvage qu’on avait oubliée
Le 28/12/2013
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Illusoire éphémère
Les feuilles se sont groupées, poussées par la tempête
Sur le portail blanc si froid en ce matin
Elles sont tombées à terre et n’ont pu faire la fête
Et sont foulées aux pieds par tous les riverains
Le vent les fait tourner et partir n’importe où
Pour leur dernière valse elles courent sur les trottoirs
Enchevêtrant des fleurs et des feuilles de houx
Symbole de ce noël toujours plus qu’illusoire
Les paquets sont ouverts, l’amour s’en est allé
Les sermons prononcés ne sont plus qu’éphémères
En voyant devant soi la main que l’on tendait
Et qui ne montre plus que le bout de la mer
Le 26/12/2013
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La plage était déserte et le soleil brillait
De se sentir si seules les vagues écumaient
Un crabe paresseux jouait les attardé
Et soudain devant moi des traces très marquées
D’un sanglier heureux venu se prélasser
A deux doigts de la mer comme pour s’y baigner
Le 23/12/2013
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Je me souviens des fêtes et du jour de noël
Ma mère me souriait, elle était tellement belle
Elle était heureuse et impatiente à la fois
Elle voulait le meilleur et le plus beau pour moi
Moi j’espérai aussi bien plus secrètement
La voir vieillir sereine dans son appartement
Que les songes sont beaux aux esprits des enfants
Qui ne craigne la vie et font fi des tourments
Mais l’arbre était dressé comme un noble édifice
Décoré par l’amour d’une mère et de ses fils
Entouré d’un foyer si chaud quand vient l’hiver
De toute la famille et bien sûr de mon père
C’est pour ça qu’à l’époque des fêtes de fin d’année
Mon esprit de rêveur vers la voute étoilée
Recherche vainement les sourires disparus
D’un père et d’une mère qu’il ne reverra plus
Le 08/12/2013
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