A tout'

Et les pages se tournent au livre de la vie

et la mer se cache derrière la prairie

l'horizon est le même, et le ciel se terni

sur une ville venteuse où se trouve mes amis

je laisse sur ton rivage beaucoup de nostalgie

mais je ne suis pas loin et c'est tout réfléchi

je reviendrai vous voir c'est juré c'est promis

on n'abandonne pas ses plus proches amis

Ils donnent des avis planqués aux ministères

tantôt ils sont médecins et tantôt visionnaires

on les trouve sur les lieux quand tout est terminé

pour pouvoir dire aux autres « voilà moi j'y était »

ils balayent nos vies, nos aires de liberté

d'un geste de la main, d'une loi qu'ils vont signer

il n'y connaisse rien n’ont jamais éprouvé

les fins de mois tristesses en comptant la monnaie

on les croise parfois quand viennent les élections

ils frappent à votre porte vous racontent des sermons

et s'ils sont pas élus ne vous en faite pas

il saurant bien trouver un poste par ci par là

ils seront conseillé, ou l'adjoint d'un élu

d'un chef de cabinet … mais toujours bien en vu

et ça fait des années qu'ils agissent de la sorte

c'est à chaque fois pareil même s'ils ont pris la porte

et on les reverra parler a la télé

pour le virus ceci ou bien pour l’éviter

ils ni connaissent rien et nous foutent le trouille

à quelle heure ce carrosse se changera en citrouille

Je t'ai pas vu grandir...le temps passe si vite

à peine ton premier cri et te voilà marié

ton enfant est venu et bien d'autres à la suite

d'un papa que j’étais je fut nommé... « pépé »

je t'ai pas vu grandir mais je t'ai observé,

dans ta vraie vie de couple t' as pris mes habitudes,

aimé faire la cuisine, et traîné au marché,

sortir avec ta femme et fuir la multitude

tu me ressembles aussi, quand tu es en colère,

quand tu maudis le ciel de n’être pas nanti

tu es tout comme moi indolent et très fier

évitant les dangers, évitant les parties.

Je t'ai pas vu grandir... le temps est nébuleux,

mais j'ai veillé sur toi... le temps passe et se perd

ton foyer est fondé et tes enfants heureux

c'est bon d'avoir un fils... qu'on peut appeler père

souvent on me reproche de vous dire « je vous aime »

que je suis pas sincère que je brade le système

que ce mot n'est ici que pour vous dire bonjour

qu'une simple signature sans un soupçon d'amour ….

mais voilà je vous aime et cela sincèrement

vous faite parti de moi vous y êtes entièr'ment

je crois à l'amitié et je ne cache rien

et vous offrir ce mot, a moi, ça fait du bien !

Alors je le redis je vous aime mes amis

et n'en déplaise aux autres car je les aime aussi

Et si je vous parlais de mes vieux souvenirs

De ses livres écornés qui ne veulent plus jaunir

la langue entre les dents je dessinais les lettres

Les pleins les déliés... avec l’encre violette

La plume sergent major et l’encrier de terre

Les taches et le buvard, le casier, les affaires

Et l’odeur de crayon et de craie mélangée

La lourde ardoise noir et les protèges cahiers

L’estrade et puis le maitre d’imposante stature

T’avais pas intérêt à faire ton petit dur

L’œil était incisif, le verbe autoritaire

Toujours juste avec nous et jamais trop sévère

Un bon point un sermon et c’était oublié

Et l’école c’était ça ...et surtout le respect !