A la Saint valentin c’est une belle affaire

pour les vendeurs de fleurs, de bagues et de bonbons

les rois du marketing ont eu beaucoup de flaire

pour trouver un saint homme avec un drôle de nom.

Bien sur il y eue Peynet et ses deux amoureux

sur leur banc prés de l’arbre au jardin des passions

ils avaient des lueurs et des cœurs pleins les yeux

au regard attendrit de ce bon cupidon.

Mais voyez vous l’amour ne se cantonne pas

à offrir un présent qu’ un almanach impose

c’est avancer vers l’autre un pas apres un pas

dire aimer chaque jour ...enfin, si toi tu oses

J'ai pleuré sur mon poste de télévision

on ne voit que misère, tristesse, désolation

jamais on ne verra un peuple rassasié

un doux vieillard heureux, le sourire d'un bébé

un train entrant en gare à son horaire normal

un repas partagé sous les flonflons du bal…

on nous montre que haine, mépris et solitude

voir des gens malheureux devient une habitude

on nous donne de l'angoisse, du sang, du fait divers

du sordide, du malheur, la guerre et la misère !!!

mais peut être y a t il un peu de paix ici ?

un endroit quelque part où les gens sont gentils

je sais on va me dire « la dure réalité »

la vie des « Bisounours » ça peut pas exister

et si on essayait un peu plus tout les jours

à notre humble niveau d'apporter de l'amour

d'offrir autour de nous le respect de nous même

et de dire chaque jour « mes amis je vous aime »

la neige a recouvert la campagne cette nuit

tu vois blanchir ta ville et le froid est présent

tu penses aux sports d’hiver et tu te réjouis

d’aller à la montagne pour chausser l’équip’ement

Tu avales ton café te précipites dehors

pour faire une bataille de ses flocons serrés

tu construits un bonhomme tu sautes , tu cris très fort

tu deviens invincible plus rien n’peut t’arriver .

Mais pendant que tu joues aux froidures de l’hiver

pas loin autour de toi il y a des gens qui pleure.

Par cette nuit glacial blotti prés de sa mère

il grelotte dans sa tente et cache sa douleur

pourtant il n’a rien fait que naître sans le sous

et vie sur le trottoir car il n’a pas de toit.

L’argent dans notre vie règle absolument tout

du log’ment au repas, des habits de la foi

Et voila c’est fini on démonte la crèche

on range les santons pour la fin de l’année

cette période des fêtes a filé comme une flèche

à peine quelques visites c’est déjà terminé

le sapin lui aussi a été remisé

les branches doucement ont été repliées

dans la cave il est là il gît dans son carton

lui si beau au salon éclatant de lumière

est tout seul dans le noir privé de tout lampion

il attendra dix mois dans ce lieu de galère

et les maisons bien peintes et construites une à une

finiront leur spectacle dans un bac incongru

le village était beau éclairé par le lune

les ruelles sont détruites car les rois sont venus

Les gens n’ont plus le temps pour s’occuper des autres  

ils courent de la maison jusqu’au supermarché  

ils taillent dans leurs vies comme dans une entrecôte

et enlèvent tout le gras qu’ils ont pourtant payé

on veut tout et de suite sans ne jamais attendre

mais ils oublient les vieux et les laissent crever

pourtant les grands parents ont eu des gestes tendres

quand ils avaient soignés leurs genoux couronnés