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Le règne du silence
Je ne parle jamais de mes grands états d’âme
De mes jours embrumés, de mes amours déçus
Je ne parle jamais de mes nuits de Paname
De ses filles faciles que je n’ai jamais eue
Je ne dessine plus sur le sable des plages
Des prénoms éphémères et des cœurs symboliques
Je ne ramasse plus , ce n’est plus de mon âge,
Les pierres étincelantes et les ternes ammonites
J’ai perdu mon entrain sans même y penser
Installé dans mes rides et dans mes cheveux blancs
J’ai vieilli d’un seul coup comme meurt l’orchidée
Un soir de février, un matin du printemps
Mon dos ne se plie plus et mes muscles le suivent
Dans mes mains mes dix doigts ne font que décorer
Ma tête ne se bat plus elle demande qu’a survivre
Dans un corps douloureux qui s’est ankylosé
Et je reste debout en attendant la mort
La vie elle est passée et j’ai rien vu venir
Les gens des alentours disent que j’ai eu tort
Et je me sent si faible et je me sent vieillir
Le 5 aout 2013
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Commentaires
2pierre le jardinierSamedi 10 Août 2013 à 01:52oui Michèle , le corps vieillit mais la tète est encore intact ; heureusement !!!!!!
merci pour ces mots , ces lettres que je lis mème si je ne commente pas.
gros bisous.
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Bonjour Jef,
la vieillesse est une saison de vie, nous changeons de costume mais en-dessous, nous sommes toujours intact, et notre folie de la vie reste vive comme un feu de joie !
Gros bisous.