• « MARINASSE »

     

     

     

     

    le vent souffle et Le jour n'est pas encore levé

     

    la mer blanche d’écume éclabousse la jetée

     

    la plage à disparue , avalée, aspirée

     

    et le village endormi semble désolé

     

     

     

    dans ma maison qui gronde giflée par le marin

     

    derrière ma fenêtre je pense aux sans abris

     

    qui vont dormir dehors attendant le matin

     

    pour effacer les affres ,les tourments de la nuit

     

     

     

    il y a des matins ou j'ai pas le moral

     

    surtout quand se déchaînent les vents du littorale

     

    et que monte la mer tout de blanche vêtue

     

    vernissant de saumure les pavés de la rue

     

     

     

    la tempête fait rage et le sable est levé

     

    le vent est abrasif et se colle aux volets

     

    une chaise qui tombe, un pot qui dégringole

     

    un sachet en plastique au vent qui caracole

     

     

     

    et j’attends le matin espérant que le jour

     

    fera taire se sudiste dont les élans d'amour

     

    sont quelquefois malin voir même un peu fripon

     

    comme dit ce doux « Sétois » dans une de ses chansons

     

     

     

    mais le vent est violent et il redouble encore

     

    je fais rentrer le chat qui errait au dehors

     

    tandis que la bourrasque fait chuter tout les pots

     

    avancer les fauteuils et voler les rideaux

     

     

     

    mais dans ce grand tumulte je vois poindre le jour

     

    éclairant la bataille et la plage tout autour

     

    spectacle de destructions amas éparpillées

     

    la nature laisse toujours ce qu'on a récolté

     

     

     

    le 11 novembre 2014

     

     

     


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