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    Je me souviens jadis de ses bals de villages

    ou nous allions enfants avec notre famille

    on nous asseyait là car nous n' étions pas sage

    et on mangeait des crêpes parfumées de vanille

    la piste était bondée et nos parents heureux

    de pouvoir se livrer aux délices du tango

    nous on voyait passer les verres de mousseux

    mais c’était interdit pour nous c’est « diabolo »

    à la fin de la danse fourbus et fatigués

    nos parents revenaient s’asseoir prés de nous

    sous l’œil inquisiteur de pépé et mémé

    qui ne s’amusaient plus à cause « du genoux »

    cependant tous ensemble ils marquaient le tempo

    participant ainsi aux délires des danseurs

    ils tapaient de leur canne en rythmant le passo

    et de leurs fronts perlaient des gouttes de sueur

    mais les temps ont changé et les musiques aussi

    on ne danse plus en couple et c’est chacun pour soi

    les parents sont plus là et les vieux sont partis

    les bals existent encore mais faut avoir la foi

    car pour nous les anciens, les seniors comme ils disent

    ses endroits confinés nous deviennent étrangers

    on nous met « en dehors » car on fait des bêtises

    nos canes ne servent plus qu’à nous faire avancer

     


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    Et encore une ride et un grand cheveux blancs

    la vieillesse est présente je la vie, je la sens

    mais mes yeux sont intactes ils regardent la vie

    ils contemplent l’amour ils voient vers l’infini

    et j’ai le cœur si jeune que je suis un gamin

    qui traverse le monde te tenant par la main

    on a vécu beaucoup de bons moments ensemble

    on en vivra bien d’autres, même si mon âge ressemble

    à ses bonnes vieilles bouteilles qu’on débouchait jadis

    en écoutant Bruel « au jardin des délice »

    et oui on s'fait vieux mais nos cœurs ont vingt ans

    l’amour ça nous conserve on est toujours vivant !!!


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    Je crois bien qu’à cet heure j’ai remonté le temps

    dans une sombre ruelle j’entendais des clameurs

    des marches d’une armé au pas cadencé lent

    et des commandements criés à te faire peur

    c’était l’armée romaine et tout les centurions

    Leurs glaives étincelants sous le soleil nîmois

    leurs boucliers plaqués , pour plus de protection

    se dirigeait ensemble dans la rue prés de moi.

    Ils partaient aux arènes où le peuple était là

    pour voir se battre entre eux quelques gladiateurs

    il y avait aussi les nobles en apparat

    et quelques torses nus dégoulinants de sueur.

    Les arènes étaient pleines les bancs tous occupés

    l’empereur Hadrien dans sa loge gardée

    fait signe aux sénateurs que c’est bientôt l’instant

    où la dixième légion va faire un déplacement

    aussitôt sur la dalle cette armée s'ingénue

    à faire diverses phases dont celle de la tortue

    boucliers de toutes parts insensibles aux jets

    les soldats protégés manœuvrent dans le pré .

    puis se sont les combats et le peuple est debout

    hurlant et menaçant ils crient aux gladiateurs

    d’achever les victimes, de les mettre dans la boue

    sous le sourire béat de tout les sénateurs...


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  • Arrêtez de gémir ça vous plaît d’être ainsi

    les dés étaient pipés vous n’avez rien compris

    chaque fois qu’on veut forcer sur une décision

    on l’oppose aux extrêmes on nous prend pour des cons

    mais si on en a peur il faudrait l’interdire

    comme un bon roi de France que l’on ne peut élire

    la poupée de chiffon à des ficelles grosses

    qui ne font même plus trembler un peu les gosses

    vous n’entendez au loin que le pas sourd des bottes

    et pas le mocassin qui évite les crottes

    sur lequel toi, mouton tu viens de te vautrer

    faudra attendre un peu pour pouvoir revoter


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    et voila le chocolat, l’huile et le poisson

    on retire de nos vies les erreurs des patrons

    pourquoi « bon sang de bois » alors que tout va bien

    on retire du marché les œufs et les poussins

    grippe aviaire oblige c’est l’ultime mise en cause

    idem pour la pizza , c’est la salmonellose

    le chocolat aussi les lapins sont plombés

    il faut vite les sortir et les réexpédier

    les rayons des marchands sa donne le tournis

    étagères toutes vides à cause des pénuries

    et pendant ce temps la... mouton encore regarde

    ses stocks de PQ ,de pâtes qu’il a en garde

    bien sur y a la farine pas d’huile ni même d’œufs

    c’est dommage faut stocker la vie c’est du sérieux

    et on oubli comme ça que bientôt c’est le vote

    mais « mouton » se sent bien toujours droit dans ses botes

    et après on dira à nouveau : « c’est la guerre »

    les mêmes sont toujours là mais mouton sais quoi faire

    il attendra sagement devant sa belle télé

    qu’on lui disent gentiment ce qu’il peut acheter


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