Le feu crépite dans l’âtre et le chat gris ronronne

un instant de douceur on arrête le monde

les murs doucement se transforment en foret

la rivière, les oiseaux, la nature apparaît

c'est le calme infini qui apaise les peurs

qui fait que cet instant respire le bonheur

qui chasse à tout jamais le spleen et la tristesse

pour faire place à la vie, au beau, à l’allégresse

mais le feu s'est éteint et le chat est parti...

c’était un beau voyage là haut dans mon esprit

Sur la grande toile terne de mon esprit rêveur

je dessine l'amour avec plein de couleur

je croque la passion d'un rouge vermillon

et l’amitié aussi toujours dans le même ton

j'esquisse la poésie sur un bleu océan

le contour de la vie sera,,, beaucoup plus blanc

symbole de pureté mais est-ce bien raisonnable

de parler d’innocence dans ce monde minable

où les grands, les nantis ne regardent plus rien

que des piles de billets sur des compte bien trop pleins

dehors ceux qui n'ont rien sont rendus bien souvent

à faire les poubelles et devenir mendiants

la toile est devant moi, je me recule un peu

les couleurs sont si fades et le dessin hideux

comment puis je a mes rêves redonner la couleur ?

En vous offrant ma vie... en vous donnant mon cœur 

Il y a l’égoïsme et le chacun pour soi

la ville et le quartier où chacun fait sa loi

les paroles balancées , les regards de travers

les gens qui se bousculent pour un rien, pour un verre

la violence qui se s'installe au bas de nos cités

et nos parents qui crèvent dans le bas du pavé

pavés qui furent jadis symbole de rébellion

de soif de vérité et de libération

Il y a tant de choses à faire, à espérer

à offrir simplement, partager et donner

construire un peu d'amour au pied des HLM

bannir à tout jamais la violence et la haine

et montrer le chemins du bonheur retrouvé

bâtir enfin la paix et apprendre à s'aimer

L'agenda d'un ministre

On m'avais souvent dit « quand tu s'ras retraité 

tu t'en vas vers la mort tu n'vas plus t'amuser

tu vas noyer ta vie dans les brouillards de Londres

vissée à ta télé tu vas vite te morfondre

tu vas passer tes jours assis et isolé

sans ami, sans copain à qui téléphoner

tu mangeras ta soupe le soir dans ta masure

tu verras dans ta glace...le temps et son usure

mais voila maintenant que j'y suis arrivé

j'ai plus jamais le temps faut tout improviser

et des soirées qui traînent au delà de minuit

des succulents repas partagés entre amis

et s'occuper des autres pour les rendre plus heureux

tout les jours je me sens un petit peu moins vieux

et si l'on veux de moi à une simple sortie

faut programmer d'avance sur les jours de ma vie

car j'existe pleinement et sur tout les registres

aujourd'hui j'ai sûrement l'agenda d'un ministre

J'ai pleuré sur mon poste de télévision

on ne voit que misère, tristesse, désolation

jamais on ne verra un peuple rassasié

un doux vieillard heureux, le sourire d'un bébé

un train entrant en gare à son horaire normal

un repas partagé sous les flonflons du bal...

on nous montre que haine, mépris et solitude

voir des gens malheureux devient une habitude

on nous donne de l'angoisse, du sang, du fait divers

du sordide, du malheur, la faim et la misère !!!

mais peut être y a t il un peu de paix ici ?

un endroit quelque part où les gens sont gentils

je sais on va me dire « la dure réalité »

la vie des « Bisounourses » ça peut pas exister

et si on essayait un peu plus tout les jours

à notre humble niveau d'apporter de l'amour

d'offrir autour de nous le respect de nous même

et de dire chaque jour « mes amis je vous aime »